Escalquens

Église Saint-Martin

Située aux portes du Lauragais, encore à la campagne mais déjà à la ville, Escalquens est aujourd’hui une petite bourgade de 5477 habitants qui s’étend dans un vaste massif de collines. Diffus ou divisé en hameaux, l’habitat est essentiellement constitué de pavillons dans un cadre champêtre agréable. Bien que sa population ait fortement progressé de 1970 à nos jours, Escalquens a gardé toute sa dimension humaine et souhaite développer son centre. Ce qui est frappant à première vue lorsque l’on arrive à Escalquens, c’est l’absence d’un cœur de village ancien tel qu’on le retrouve dans les communes environnantes.

Une commune rurale

Vers l’an 860, Escalquens était une commune faite de hameaux et couverte de bois. Son territoire était compris dans la Gallia Transalpina et les premiers habitants se nommaient les Volques Tectosages.

Escalquens était une commune très rurale avec d’importantes fermes appelées en occitan borda. C’est pourquoi certains quartiers portent le nom de Borde Haute ou Grande Borde. D’autres domaines tels que Cap de Biau, La Grave, Cugnol, La Caprice, La Tour, La Mercadale prêtent aujourd’hui leur nom à certains quartiers.

Dans les années cinquante le remembrement a permis aux propriétaires de disposer de grands lopins de terre, aménagés ensuite en lotissements.

La Cousquille (altitude : 163 mètres), autrefois hameau de la commune, constitue le pôle d’attraction, d’animation principal par la présence de commerces de proximité et comme lieu de festivités et de rencontres.

Le château

Escalquens

De 1568 à la Révolution, la famille des Delpuech occupa le château de père en fils pendant plus de 200 ans. Vers 1900, le château fut la propriété de la famille de Pouzargues puis des Gauthier qui l’ont ensuite vendu à la Commune. Il abrite aujourd’hui la mairie.

Il s’agit d’un édifice classique toulousain de briques, quadrangulaire avec tours carrées aux angles, en encorbellement.

La construction date de la fin XVIe, début XVIIe dans l’ensemble. Toutefois, une étude plus approfondie fait apparaître des traces d’un édifice plus ancien, probablement d’époque romane (XIe – XIIe siècles) puisque l’on peut voir un arc plein cintre, muré dans l’escalier et, à la base de la tour Est, un puissant arc à deux rouleaux plein cintre, large, ouvrant, au ras du sol, sur une voûte en berceau plein cintre qui se perd sous le château. Sans doute s’agit-il des vestiges du château des Escalquens du XIIe au XIVe siècle, bases solides sur lesquelles les Delpech ont élevé leur propre château, dès la fin du XVIe.

De l’époque gothique (XVe – début XVIe siècle) apparaît sur la façade nord-est un arc en « anse de panier », muré près de la très belle fenêtre à croisillons en pierre délicatement sculptée datant du XVIe siècle (Renaissance) et parfaitement conservée.

Du XVIIe subsistent la corniche « à denticules » et le bel escalier aux balustres de bois.

L’église Saint-Martin

Escalquens

L’église Saint-Martin date du XIVe siècle. Son clocher est une réplique, dans des proportions plus modestes, de celui de Saint-Sernin de Toulouse. On la surnomme le « petit Saint-Sernin »

Le portail de cette église de style roman dénote que cet édifice remonte au Xe – XIe siècle. L’église a été en partie incendiée durant les guerres de religions. Elle fut reconstruite dans le style gothique comme l’indiquent les cinq ogives qui la décorent.

Le bas côté de droite et la sacristie sont postérieurs à l’église. Le bas côté de gauche est récent ainsi que la voûte ogivale qui date de 1865 et le clocher de 1873. Un petit bas relief (à gauche du grand portail façade ouest) représentant la lapidation de saint Étienne remonterait au Xe siècle.

Étymologie

Plusieurs hypothèses sont avancées concernant l’étymologie d’Escalquens :

  • escalis, celui qui se met à table, du latin esca, aliment, interprétation qui se justifie si l’on pense que la Cousquille était un relais, un lieu grevé du droit d’Albergue (auberge) en faveur des comtes de Toulouse et qu’un hospice y était installé au Moyen Âge
  • aesculus, chêne consacré au dieu Jupiter, aesculetum, forêt de chênes
  • escal désignant en occitan une coque de noix et escalha une coquille que l’on retrouve dans La Cousquille.

D’après Gérard COSTES, « Escalquens, porte du Lauragais », disponible sur www.couleur-lauragais.fr/pages/journaux/2001/cl31/balade.htm

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