Auzielle

Église Saint-Pierre
église Saint-Pierre, Auzielle

Étymologie

Auzielle, autrefois Audavilla, est un nom d’origine germanique : « Auda » signifie vieux, seigneur ou noble. « Villa » veut dire richesse, patrimoine. Le nom d’Osvilla apparaît dans des écrits latins en 1213, à l’époque du catharisme triomphant. Au fil des siècles, Osvilla est devenu Auzielle.

Bataille du Pujol

En 1213, une garnison française campait dans un bâtiment situé à 500 mètres du château d’eau actuel de Lauzerville. De nombreux Auziellois, alors languedociens, se rallièrent au comte Raymond de Toulouse pour attaquer les envahisseurs français.

Château féodal

Un château est construit au XIIIe siècle. Après la bataille du Pujol et dès 1226, l’extension de l’influence de Toulouse fait d’Auzielle le chef-lieu d’une châtellenie de la Viguerie de Toulouse. L’église d’Auzielle n’est alors qu’une annexe de celle de Saint-Orens. Cette église pourrait être l’ancienne chapelle du château et la porte du cœur, à droite du maître-autel, permettait au seigneur l’accès direct aux offices. Cette porte a dû être murée après les guerres de religions (1570) ou lors de la transformation de la chapelle en église paroissiale. Cette porte sert actuellement de niche à la statue de saint Pierre, patron de la paroisse. Son nom est mentionné sur une plaque à l’extérieur près de l’entrée.

Église Saint-Pierre

La première mention écrite de l’existence de l’église date de 1272, dans un livre des prévôts. En 1527, on trouve trace d’un contrat pour la reconstruction du clocher.

Clocher d'Auzielle

L’église est bâtie sur les restes d’un fort médiéval, comme en témoigne sa situation, l’épaisseur de ses murs et son porche qui est celui de l’ancienne demeure fortifiée. À l’ouest se trouve le clocher rectangulaire à deux étages percé de baies cintrées et terminé en pyramide. Il a été construit au milieu du XVIe siècle. Il se distingue des clochers murs des autres églises construites à la même époque dans le Lauragais. C’est donc un ouvrage de prestige qui témoigne de l’importance que Auzielle avait à cette époque.

Dès le XVIe siècle, l’église apparaît dans sa configuration actuelle avec un vaisseau central et quatre chapelles latérales, de chaque côté du cœur, abritant des autels secondaires offerts par les paroissiens. Le maître-autel daterait de la construction de l’église.

Saccagée à plusieurs reprises au temps des guerres de religion et à la suite de la Révolution, l’église est remise en était lors d’importants travaux conduits au XIXe siècle. Ces dernières années, la mairie a contribué à d’importants travaux de restauration tant de l’intérieur du bâtiment que sur les façades, mais il reste aujourd’hui à remettre en état le haut du clocher fortement dégradé.

Seigneurie d’Auzielle

Au XVe siècle, Bernard DE ROQUETTE s’installe à la tête de la Seigneurie et édifie le nouveau château d’Auzielle. Au XVIe siècle, Auzielle subit les désastres des guerres de religion. La ville est dévastée en 1570, 1577 et 1589. Reconstruite, elle devient une communauté rurale active. Le plus illustre propriétaire de ce château est François DU PÉRIER, avocat au parlement de Toulouse au XVIe siècle (MALHERBE compose des vers célèbres pour la fille de DU PÉRIER : « … et rose elle a vécu ce que vive les roses… »). Appartenant à la fin du XVIe siècle aux MAURICE, le château passe au XVIIe siècle à Marc NOÉ DE GUITAUT qui cède ses droits aux MARTIN. À la fin du XVIIIe siècle, la seigneurie appartient au marquis de ROCHER DU BOLLAY qui rend la justice au château. La famille émigre pendant la révolution, fuyant la terreur. Au milieu du XIXe siècle, la seigneurie revient aux BOUSSAC, héritiers de DU PÉRIER.

Légende du château

À l’origine, le château est entouré de douves franchissables au sud et au nord par des ponts dormants et à l’est par un pont-levis. Au XVIe siècle, les angles du château sont flanqués de deux tours rondes au sud et carrées au nord, au XVIIe siècle le rez-de-chaussée et le premier étage sont remaniés, sur la façade principale, l’avant corps central est surmonté d’un fronton. Au XVIIIe siècle, construction du deuxième étage qui condamne les fenêtres des tours.

Prochaines messes

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